PHILATÉLIEMarilyn Monroe, la plus belle femme pour un timbre

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La SPEED Philatélie Pourquoi des philatélistes ? La SPEED Philatélie

Une activité qui, en France seulement, regroupe au moins un demi-million de personnes, incite à s’interroger sur une telle passion. Pourquoi collectionne-t-on? Parmi les raisons, E. Locard retenait le culte du beau, la culture, le placement, l’orgueil, le goût de la «chasse», le goût du classement. Pour les psychanalystes, la philatélie serait le reflet d’une névrose obsessionnelle, activité confusionnelle qui repousse sans cesse sa propre fin, car une collection ne peut être complète! On peut ajouter que la plupart des collectionneurs sont des hommes. Cela serait-il dû à la prédominance supposée du cerveau droit chez les hommes, ce qui les rendrait plus aptes aux activités de type mathématique, au repérage spatio-temporel et aux classements, alors que les activités verbales et intuitives du cerveau gauche prédomineraient chez les femmes? En tout cas, jeu ou passe-temps, cette activité peut passionner aussi bien le simple citoyen que les grands de ce monde. On compte parmi les grands collectionneurs l’empereur Napoléon III, le roi d’Angleterre George V, Franklin Roosevelt... Le plus grand collectionneur fut le comte Ferrari de La Renotière, d’origine suisse, dont la collection dispersée au lendemain de la Première Guerre mondiale ne pourra plus jamais être égalée. La prestigieuse Académie de philatélie, fondée en 1928, rassemble quarante membres titulaires, parmi les philatélistes les plus compétents et les plus érudits, ainsi que des membres correspondants français et étrangers.

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La SPEED Philatélie La philatélie dans le monde La SPEED Philatélie

L’enquête d’un institut de sondage en 1988 concluait que 580 000 personnes en France se considéraient comme «philatélistes», alors que plus de six millions avaient été «collectionneurs de timbres» à un moment de leur existence. Ces chiffres sont à rapprocher de celui du fichier d’un bon organisateur de ventes sur offres à Paris qui en répertorie de 15 000 à 20 000. Ils indiquent qu’il existe des cercles concentriques de collectionneurs, depuis ceux qui découpent simplement les timbres de leur courrier jusqu’à ceux pour qui philatélie allie culture et passion. On peut en déduire aussi que dans les pays développés 1 p. 100 de la population collectionne activement les timbres, soit trois millions de personnes en Europe et de cinq à huit millions dans le monde entier. Que la libération économique et sociale en Chine se soit accompagnée d’un énorme et brusque engouement pour la philatélie reflète bien les liens que celle-ci entretient avec le niveau de développement. On peut imaginer que les pays les moins développés découvriront eux aussi la philatélie, et leur passé colonial, en même temps que l’accès à un meilleur niveau de vie. Les caractères des collections et des collectionneurs diffèrent-ils d’un pays à l’autre? Certainement pas. Si les Américains par exemple s’intéressent peu à l’histoire postale et davantage aux variétés modernes, il s’agit là de différences très minimes, et l’ambiance d’un club ou d’une exposition est la même partout, surtout dans les pays occidentaux qui ont participé à la naissance du timbre et qui sont les pays les plus développés.

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La SPEED Philatélie Philatélie et placement La SPEED Philatélie

La philatélie diffère considérablement des autres types de placements financiers dans le domaine artistique: il existe en effet des catalogues qui permettent de calculer assez exactement la valeur marchande d’une pièce ou d’une collection. La cote est un élément de référence et représente le prix de vente pratiqué par un négociant incluant ses frais commerciaux (bénéfice, stockage, etc.). On lui applique souvent une réduction de 30 à 60 p. 100. Le marché est actif et rassemble un grand nombre de négociants et d’amateurs. Une centaine de ventes aux enchères ou sur offres ont lieu chaque année en France. Alain Massacrier a évalué la vente des timbres de collection sur le marché philatélique en 1984 à 600 millions de francs, dont 400 pour les nouveautés et 200 pour les timbres d’occasion. Le timbre peut être négocié facilement dans le monde entier, en outre il se prête facilement à l’anonymat et à la discrétion. À la différence des autres types de collection, une collection de timbres peut très bien être constituée de pièces moyennes que l’on peut acheter ou réaliser de manière fractionnée. Surtout, des études consacrées à son intérêt financier comparé aux autres types d’investissement classiques, il ressort qu’à long terme, sur 30 à 40 ans, il constitue probablement l’un des meilleurs placements possibles. C’est ainsi que les timbres classiques de France, oblitérés, ont augmenté de soixante-dix fois en francs constants, c’est-à-dire corrigés de l’inflation, de 1904 à 1978 (étude faite par Alain Massacrier et Jacques Reynaud). Pendant cette même période, le revenu personnel a été multiplié par cinq. La croissance du prix des timbres, tant oblitérés que neufs, a donc été sur cette période très largement supérieure à la croissance du revenu moyen. Les autres biens de placement (terrains, valeurs mobilières, or) ont un prix en «équivalent salarial» décroissant sur le long terme. Ils peuvent dépasser l’inflation, mais heureusement ils sont battus (ou devraient l’être) par l’évolution du revenu personnel. Seuls les timbres et quelques autres objets d’art voient leur prix en équivalent salarial augmenter. Ils ont pour Jean Fourastié des prix «surréels», parce qu’il n’existe aucune restriction concrète à leur variation. Cette estimation est valable bien sûr sur le moyen et le long terme. À court terme, les aspects spéculatifs l’emportent.

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La SPEED Philatélie Philatélie et spéculation La SPEED Philatélie

La spéculation concerne uniquement les timbres neufs. Ils sont achetés directement aux guichets de la poste, ou bien rachetés sur le marché dans les mois qui suivent le retrait opéré pour créer une pénurie. Parfois, il s’agit d’une pénurie involontaire, la demande ayant été plus forte que l’offre. La spéculation a été particulièrement importante en France pendant la période de l’Occupation. Les rationnements entraînèrent une épargne forcée importante, s’ajoutant aux sommes acquises frauduleusement et qu’il fallait blanchir. Le timbre apparut comme le placement idéal, mais la grande quantité des timbres émis et leur utilisation très limitée ont gonflé les stocks. On considère habituellement que les timbres sont sortis de tout mouvement spéculatif au bout d’une vingtaine d’années après leur émission. À ce moment, leur cours est fixe et n’évoluera plus qu’en fonction des seuls critères de rareté vraie.

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