PHILATÉLIEMarilyn Monroe, la plus belle femme pour un timbre

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La SPEED Philatélie Les différents timbres La SPEED Philatélie

À côté des timbres-poste habituels, on trouve aussi des timbres dits pour la poste aérienne, qui n’ont plus de raison d’être de nos jours (le courrier «prioritaire» ayant remplacé le courrier «par avion»), des timbres-taxe, des timbres de service ou de franchise, des timbres préoblitérés, etc. Ils sont parfois munis de bandes phosphorescentes pour le tri automatique du courrier. On les trouve aussi présentés en carnets, en «roulettes» de distributeurs, en «entiers postaux» dont la vignette est pré imprimée sur une carte postale, une enveloppe ou un aérogramme. En France, les timbres à surtaxe sont émis au bénéfice de la Croix-Rouge. Le matériel qui sert de support au timbre est toujours du papier gommé, très souvent filigrané en Angleterre et en Allemagne; en Suisse, il contient souvent des fils de soie. Les timbres autocollants d’abord émis aux États-Unis sont maintenant répandus dans de nombreux pays pour les tarifs courants. Depuis les années 1970, certains pays ont émis, à des fins purement commerciales, des timbres dorés ou argentés et des timbres en bois ou en plastique. La forme habituelle des timbres est rectangulaire, avec une exception célèbre, les timbres triangulaires du Cap. Les timbres fiscaux , qui servent à acquitter une taxe fiscale ou parafiscale, étaient collectionnés autrefois avec les timbres-poste auxquels ils ressemblaient souvent. En dehors de quelques utilisations mixtes, ils font maintenant l’objet de collections distinctes et, s’ils ont beaucoup moins d’adeptes, ils ont néanmoins leur catalogue spécialisé.

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La SPEED Philatélie Le choix d’une collection La SPEED Philatélie

La collection de timbres a beaucoup évolué depuis la naissance de la philatélie. Au tout début, elle était souvent «mondiale», chaque collectionneur se procurant sans difficulté un exemplaire de chaque timbre émis dans le monde entier, afin de «boucher les cases» de son album et sans tenir compte de l’état des timbres (déchirure, pelurage, marges courtes, oblitération maculée, etc.). Depuis lors, le nombre de timbres émis dans le monde est devenu tel (8 716 timbres ont été émis pendant la seule année 1986) que la constitution d’une collection universelle est devenue impossible. Le collectionneur se consacre donc à une époque, un pays (habituellement le sien), à un thème particulier, à une seule émission, voire à un seul timbre. En revanche, il attache de plus en plus d’importance à l’état du timbre. Le timbre a en effet son marché, avec ses négociants, ses catalogues, ses cotes. Il est donc normal de distinguer les pièces selon leur qualité. Les timbres oblitérés sont dits «superbes», «très beaux» ou «beaux», en fonction de la taille des marges, de la qualité de la dentelure, de la fraîcheur des couleurs, de la légèreté de l’oblitération, etc. Les timbres «défectueux» ont un gros défaut apparent et sont invendables. Pour les timbres neufs, la tendance fait préférer les timbres à gomme intacte, qui n’ont jamais été fixés à un album par l’intermédiaire d’une «charnière» gommée. Cette mode qui concerne la partie non visible du timbre est critiquée avec raison. Elle s’impose toutefois pour tous les timbres émis depuis 1940, d’autant plus que les amateurs collectionnent maintenant leurs timbres à l’intérieur de pochettes en plastique laissant le verso des timbres intact.

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Timbres neufs ou oblitérés ? Les timbres neufs, n’ayant jamais servi, sont plus plaisants; leur cote est habituellement plus élevée; ils se revendent bien, car on en apprécie facilement la valeur marchande. On peut leur reprocher leur difficulté de conservation en climat humide, la possibilité de trucage (re gommage), et surtout le fait même que, n’ayant jamais servi, ils présentent un intérêt peu philatélique. Les timbres oblitérés échappent à ces critiques. Mais ils sont souvent enlaidis par leur oblitération. Leur cote est la plupart du temps beaucoup plus faible que celle des timbres neufs, la décote à la revente plus importante et, à l’exception des timbres «classiques», leur valeur est plus difficile à apprécier et leur revente plus hasardeuse. De plus, aucune oblitération n’étant par définition semblable, chaque timbre devrait être examiné et apprécié séparément. Pour les petites valeurs classiques, comme le 20 centimes Empire, qui a été émis à des milliards d’exemplaires (les numéros 14, 22 et 29 du catalogue Yvert et Tellier), la valeur marchande est normalement très faible, mais peut être très fortement augmentée en fonction de la rareté de l’oblitération.

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La constitution d’une collection : Très souvent, le point de départ d’une collection est un héritage ou un don. Le collectionneur achète les émissions modernes aux guichets de la poste, se procure les petites pièces par troc dans les clubs philatéliques qui font circuler les carnets d’échanges. Il achète les pièces plus rares auprès de négociants qui sont en principe affiliés à la C.N.E.P. (Chambre syndicale française des négociants et experts en philatélie) ou à l’occasion de ventes aux enchères ou sur offres. Il fait expertiser les pièces d’un certain prix, qui sont simplement signées, ou font l’objet d’un certificat descriptif avec photographie. Si la collection de timbres ne connaît pas a priori de limite, il apparaît néanmoins clairement que le critère «philatélique» prime: les timbres ou documents affranchis doivent être des éléments normaux de l’activité postale. Le collectionneur se détourne habituellement des «souvenirs philatéliques» qui n’ont pas voyagé, des émissions purement commerciales de certains pays dites «abusives», et des pièces qui n’ont pas valeur d’affranchissement. En revanche, les timbres d’usage courant, émis pendant longtemps, souvent en de multiples tirages, réunissent toutes les variétés d’impression, de papier, de filigrane, d’oblitération, d’utilisation, qui sont la base même de la philatélie. Pour un pays comme la France, qui a déjà une longue histoire philatélique, le collectionneur tente de réunir, habituellement sous forme d’oblitérés, les timbres dits classiques, jusqu’en 1900 (en pratique, les types Cérès, Empire et Sage), et, à l’état neuf, les timbres émis depuis lors. Si les amateurs collectionnent avant tout les timbres de leur propre pays, il faut néanmoins souligner qu’un prestige particulier s’attache à un petit nombre de pays, en particulier la Grande-Bretagne et la France, leurs anciennes colonies, les anciens États allemands ou italiens, la Suisse, le Benelux, l’Allemagne. En dehors des simples raisons historiques et des traditions culturelles, on peut remarquer que le niveau socio-économique de ces pays est le plus élevé du monde. Le principe d’une collection quelconque dépend, par définition, de l’existence d’une forte demande. Or cette demande n’existe pas dans les pays où le pouvoir d’achat est insuffisant ou mal réparti dans la population. Le cas des anciens pays socialistes de l’Europe de l’Est est un peu particulier. Ces pays ont émis énormément de timbres, souvent vendus uniquement par année complète au reste du monde. Ils étaient peu demandés, bien que très collectionnés dans leur pays d’origine. Le développement économique des pays d’Extrême-Orient (Japon, Chine, Corée du Sud) explique l’intérêt très vif pour les timbres de ces pays.

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Faux et truqués : La valeur commerciale très élevée des timbres, et en particulier des premières émissions, a vite attiré les faussaires. Le plus célèbre est certainement Jean de Sperati, dont l’activité a été très importante entre les années 1930 et 1950. Utilisant du papier authentique et un procédé de reproduction dérivé de la lithographie, il fit des faux si réussis qu’ils trompèrent beaucoup d’experts. Par leur qualité et leur prix, ils sont souvent jugés dignes de figurer, comme faux évidemment, dans des collections d’amateurs. Les collectionneurs faisant maintenant expertiser toutes les pièces importantes, le risque d’avoir des timbres faux ou réparés dans sa collection peut être considéré comme à peu près nul. Cette éventualité en fait concerne surtout les petites valeurs modernes dont on peut modifier la couleur par des traitements chimiques ou que l’on fait re gommer (on peut parfois distinguer le re gommage lorsque la dentelure imprégnée de colle devient très rigide et coupante).

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La vogue grandissante de l’histoire postale : Depuis les années 1960, la philatélie tend à évoluer de la simple collection de timbres isolés vers celle des lettres, s’appropriant ainsi l’histoire postale dans son ensemble. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette évolution: la lassitude devant la simple activité de «boucheur de cases», surtout si certaines doivent rester éternellement vides, le goût d’une certaine érudition et une culture qui cherche davantage à retrouver son passé, l’existence de sociétés, de revues et de monographies spécialisées et, enfin, la mode venue de l’étranger. Qui ne pourra jamais s’offrir le 1 franc vermillon, tiré à l’époque à 250 000 exemplaires et dont il reste bien peu de très beaux spécimens, pourra facilement et à peu de frais se passionner pour l’histoire postale de sa ville ou de sa région, en réunissant des lettres courantes et affranchies au tarif simple. Il devra bien sûr se familiariser avec les différents tarifs postaux, les différentes émissions, les systèmes de taxation, les différentes oblitérations (ferroviaires, navales, militaires, etc.). Certaines pièces rares proviennent de bureaux particuliers, ou bien reflètent des changements de tarif particuliers. Celui du 1er septembre 1871, qui a fait passer le port de 20 à 25 centimes sans qu’un timbre correspondant fût prêt, a vu fleurir les affranchissements complémentaires les plus variés, qui sont maintenant fort appréciés. De même, le changement de tarif du 1er janvier 1917, qui faisait soudain remonter le port de 10 à 15 centimes (soit une augmentation de 50 p. 100!), se caractérise, lui, par de nombreuses possibilités différentes de taxation pour affranchissement insuffisant. Enfin, le tarif à 5 francs du 1er janvier 1947 n’a duré qu’un seul jour et les enveloppes affranchies à ce tarif sont donc extrêmement rares. La France est d’ailleurs privilégiée pour cet aspect de l’histoire postale: l’existence de colonies, de bureaux à l’étranger, de lignes maritimes régulières vers l’Amérique du Sud, le Moyen et l’Extrême-Orient, les guerres et les changements de régime assurent à la collection de timbres français une variété qui n’est partagée par aucun autre pays. Les pièces les plus prestigieuses de la collection de France ne sont-elles pas les fameux «ballons montés» du siège de Paris en 1870-1871, ancêtres véritables de la poste aérienne? La poste aérienne par ballons montés avec aéronautes a été improvisée, en quelques jours, et fut le seul lien entre la capitale et ses deux millions d’habitants et le reste de l’univers. Peu de collectionneurs peuvent se permettre de posséder un pli de chaque ballon, voire de chaque destination, mais toute collection doit s’enorgueillir d’en compter au moins un. En sens inverse, seuls les pigeons voyageurs transportant des épreuves photographiques réduites, ancêtres des microfilms, assurèrent la communication entre la province et Paris.

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Marcophilie et pré philatélie : Par le biais de l’histoire postale, la philatélie recoupe donc un autre domaine, apparemment plus ingrat, mais aussi intéressant; il s’agit de la marcophilie, ou étude des marques postales, que celles-ci soient antérieures à l’apparition du timbre (pré philatélie) ou non. C’est surtout dans le but de remonter plus loin dans l’histoire postale de son département ou de sa ville que le collectionneur s’intéresse aux marques manuscrites (XVII ème), aux marques de port dû et de port payé, aux marques de déboursé (apposées lorsque le facteur ne pouvait pas remettre une lettre en port dû à son destinataire et la rendait à son bureau), aux marques de petite poste (correspondance à l’intérieur d’une grande ville) et d’entrée aux frontières, aux griffes linéaires de bureaux, etc. De nos jours, la marcophilie dite moderne redonne un peu de piquant à une collection sans histoire, en rassemblant les flammes d’oblitération, les cachets manuels, les cachets de la poste militaire, etc. À une autre échelle, on peut estimer que l’avenir du timbre-poste comme instrument de paiement d’une taxe postale n’est pas assuré. En revanche, sous une forme ou une autre, la pratique des messages écrits ne disparaîtra jamais et, quel que soit le degré d’informatisation, ils recevront toujours des marques postales. La marcophilie classique rejoindra ainsi, après la période bariolée de la philatélie, la marcophilie du futur.

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Les collections thématiques : Les collections thématiques se sont surtout répandues depuis la Seconde Guerre mondiale. Elles s’appuient uniquement sur le dessin du timbre ou de l’oblitération, indépendamment de la date et du pays d’émission. Le thème peut être soit figuratif (le «cheval», les «champignons», les «voiliers», etc.), soit abstrait («histoire de l’unité européenne», l’«assassinat en histoire», le «temps et sa mesure», la «gastronomie», etc.). On peut utiliser tous les documents postaux (timbres, lettres, oblitérations) se rapportant de manière directe ou allusive au thème choisi. Ce type de collection qui procède par associations d’idées est particulièrement difficile, car il demande une érudition poussée et un important travail personnel. Toute collection thématique est par définition originale et sans modèle. Activité passionnante pour le collectionneur qui utilise toutes les ressources de sa bibliothèque et de son esprit pour bâtir un plan original et équilibré. Collection souvent difficile à revendre, car, plus que pour d’autres collections, son charme ne tient-il pas à la recherche plus qu’à la possession ?

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