PHILATÉLIEMarilyn Monroe, la plus belle femme pour un timbre

Imprimer cette page

La SPEED Philatélie La naissance du timbre-poste La SPEED Philatélie

Sans revenir sur l’histoire postale, qui est traitée dans l’article organisation POSTALE, il faut rappeler que les timbres-poste ont vu le jour en Angleterre en 1840, à l’initiative de Rowland Hill. La taxe postale était, à l’époque, payée par le destinataire selon un barème compliqué proportionné à la distance. Un envoi en «port payé» était considéré comme insultant pour le destinataire que l’on jugeait incapable de payer le port. Rowland Hill proposa que la taxe de base soit abaissée à 1 penny (soit 10 centimes-or), quelle que soit la distance, et que le port soit payé d’avance au moyen de vignettes postales. Deux systèmes furent utilisés au début pour acquitter la taxe postale, les vignettes de Mulready – en réalité des feuilles ou enveloppes timbrées –, qui allaient être rapidement abandonnées, et le timbre mobile gommé, que le monde entier allait adopter. Le premier timbre, de couleur noire, représentait une effigie de profil de la reine Victoria, à l’âge de quinze ans, et ne comportait aucune mention du pays d’origine. De nos jours, la Grande-Bretagne est encore le seul pays au monde à n’être identifié, sur les timbres-poste, que par l’effigie du monarque régnant. En même temps que le timbre naissait aussi l’oblitération, sous la forme d’un cachet rouge représentant une croix de Malte, destinée à interdire toute réutilisation. Ces premiers timbres furent mis en vente, le 1er mai 1840, et ils remportèrent immédiatement un vif succès. Dès le 6 mai, ils affranchissaient la moitié du courrier de Londres. Le black penny , classique entre les classiques, est resté l’un des plus beaux timbres du monde. L’exemple de la Grande-Bretagne fut suivi par le canton de Zurich le 1er mars 1843, le Brésil le 1er juillet 1843, le canton de Genève le 30 septembre 1843; puis vinrent le canton de Bâle en 1845, les États-Unis d’Amérique et l’île Maurice en 1847. Bien qu’elle ait été reprise chaque année à la Chambre des députés, de 1839 à 1848, la réforme postale ne fut réalisée en France que sous l’impulsion d’Étienne Arago, qui occupait les fonctions de directeur général de l’administration postale dans le gouvernement de la II ème République. Le décret relatif à la taxe de la lettre fut adopté par l’Assemblée nationale et promulgué le 24 août 1848. Un tarif unique de 20 centimes était institué pour la lettre simple, de moins de 7,5 g, sur toute l’étendue de la France, de la Corse et de l’Algérie. La vignette, noire aussi, représentait un profil de Cérès, et fut émise le 1er janvier 1849. En même temps que le 20 centimes était aussi émis un timbre à 1 franc pour les lettres dont le poids allait de 15 à 100 g; sa couleur vermillon ainsi que sa rareté allaient le rendre fameux. Parmi les autres pays qui suivirent rapidement l’exemple de la Grande-Bretagne, notons la Bavière qui commença l’émission de timbres le 1er novembre 1849, l’Espagne, le 1er janvier 1850, le Luxembourg, en novembre 1852. Les premiers timbres de ces trois pays sont noirs comme ceux de Grande-Bretagne et de France. Avec ceux de Sardaigne, de Toscane et de Zurich, ils font partie des «noirs d’Europe». Comme le remarque Edmond Locard, célèbre médecin légiste et grand philatéliste, une «collection de ces quelques timbres, avec toutes leurs variétés d’oblitérations, représente le summum de la distinction philatélique».

Retour en Haut de la page

La SPEED Philatélie Fabrication des timbres-poste La SPEED Philatélie

Plusieurs techniques sont utilisées pour reproduire le dessin des timbres. La première technique utilisée en France a été la typographie , où l’encre est déposée par les saillies de l’empreinte. Elle laisse des contours nets, donne des aplats bien foncés et peut provoquer au verso une légère saillie appelée foulage. Très utilisée pour tous les timbres français jusqu’en 1928 et surtout pour les timbres de petite taille jusqu’en 1974, elle a été remplacée par la taille-douce. Dans la taille-douce , procédé noble où le graveur n’a droit à aucun repentir, ce sont les creux, remplis d’encre, qui impriment le papier. À l’examen, l’encre dépasse le plan du papier; elle est parfois sensible au toucher (comme dans les timbres d’Autriche ou du Liechtenstein). Les aplats, difficiles à réaliser, proviennent de l’entrecroisement de lignes serrées. Cette technique délicate est utilisée en France depuis 1928; un grand nombre de graveurs prestigieux l’ont employée (Gandon, Decaris, Combet, Forget en France; Slania à l’étranger). Elle peut être associée à d’autres techniques plus modernes. La lithographie  est une technique plus simple. Elle n’a été utilisée en France que pendant des périodes troublées, pour les timbres de l’émission de Bordeaux pendant le siège de Paris, ou pour les «Coq» et «Marianne» d’Alger à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le dessin est fait sur une pierre spéciale dont toute la surface polie se trouve en contact avec le papier mais dont seules certaines parties peuvent, en raison d’un traitement chimique, recevoir l’encre. Ce procédé n’est plus utilisé. L’héliogravure  est une technique moderne, purement photomécanique, où l’homme n’intervient plus, et qui donne une reproduction d’une bonne exactitude. Comme pour la taille-douce, l’encre est contenue dans des creux, assez proches néanmoins pour donner de très bons aplats. Elle a été peu utilisée en France (premier timbre en 1966). L’offset , enfin, technique la plus moderne, dérive du procédé lithographique; c’est elle qui est utilisée pour toutes les reproductions en couleurs des magazines. Comme pour l’héliogravure, il s’agit d’un procédé photomécanique dans lequel les reliefs portent l’encre, ce qui permet des aplats parfaits et sans foulage. Cette technique convient admirablement à l’impression des timbres polychromes. C’est certainement le procédé d’avenir. La France a commencé à l’utiliser en 1987 seulement. Le style des timbres , plus encore que la technique d’impression, est le sujet qui donne aux timbres le style familier qui permet d’en reconnaître du premier coup d’œil le pays d’origine. C’est ainsi que la France privilégie les paysages touristiques et les portraits, et excelle dans les reproductions d’œuvres d’art. Les timbres de la république fédérale d’Allemagne se caractérisent par des vignettes beaucoup plus abstraites, très souvent symboliques, et reproduisent volontiers une partition musicale avec un texte écrit.

SOMMAIRE de l'Histoire de la Philatélie Retour en Haut de la page Page suivante Histoire Philatélie

Ce site est enregistré auprès de la CNIL sous le numéro 746623 & hébergé par  AMEN.FR
© Marilyn Monroe, LLC c/o CMGWorldwide
Tous droits réservés © 1998-2018 Erich DEPUYDT
Notice Légale
ED  30-10-2013
Free counter and web stats