Marilyn Monroe pour toujours

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NIGER

Marilyn pour toujours

 

Pays d’Afrique noire, le Niger appartient à l’aire saharienne pour une moitié de son territoire et à l’aire sahélienne pour l’autre moitié et pour 80 p. 100 de sa population. Ancien lieu de rencontres et d’échanges commerciaux et culturels avec le Maghreb et le Moyen-Orient, il s’est trouvé délaissé par ces grands courants à partir de la pénétration européenne venue de la côte. Apparemment très islamisé, mais conservant les cultures de l’Afrique noire vers laquelle il se tourne davantage, le Niger cherche à concilier ses traditions, les nécessités du développement et l’obligatoire insertion dans les systèmes économiques et monétaires internationaux.

1. Un vaste pays semi-désertique

Le territoire de la république du Niger couvre une superficie de 1 267 000 kilomètres carrés. Immense pays plat parsemé de nombreuses dépressions et marqué par un ensablement important, il est dominé dans la partie saharienne par le massif de l’Aïr. Les plateaux, situés pour l’essentiel au sud du 16e parallèle, forment une bande de terrain longue de 1 500 kilomètres et couvrent à peine le tiers du pays. Leurs vallées constituent la zone d’habitat de la quasi-totalité de la population. À l’ouest, le fleuve Niger entaille un plateau découpé par ses affluents fossiles, le Dallol Bosso et le Dallol Maouri. L’Ader est un plateau rocailleux un peu plus élevé, entaillé par des vallées (majya) vigoureuses et fertiles. Le régime des pluies est le principal facteur de différenciation climatique: l’isohyète de 350 millimètres suit approximativement une ligne qui va de Tahoua à Gouré. Cette ligne est considérée comme la limite nord du pays agricole. Les premières tornades apparaissent de mai à juillet, selon la latitude. La saison des pluies varie de cinq à deux mois du sud au nord. Le Niger est l’une des plus chaudes régions de l’Afrique: les maximums diurnes (40 0C environ) se font sentir en avril-mai avant la saison des pluies, ils descendent de 10 0C pendant celle-ci, se relèvent en octobre pour redescendre de décembre à février. Au cours des années 1955 à 1965, la pluviométrie abondante a entraîné le développement des superficies agricoles et des troupeaux. 1968-1969, 1972-1974 et 1984 ont été des années particulièrement sèches au cours desquelles la production agricole et pastorale a été nulle. Dans les intervalles, la pluviométrie est restée globalement déficitaire par rapport aux chiffres antérieurs, compromettant le renouvellement du potentiel productif, végétal et hydraulique.

2. Le milieu humain

La population du Niger est de 7 228 552 habitants au recensement de 1988, avec une croissance annuelle de 32,6 p. 1 000; 48 p. 100 des habitants ont moins de quinze ans et, selon les prévisions, le Niger atteindra les 10 millions d’habitants peu après l’an 2000. L’ensemble hausa constitue la majorité du peuplement. Son habitat s’étend du Dallol Maouri à la région de Zinder, et la langue réalise l’unité de groupes d’origine diverse, répartis au Niger et dans le nord du Nigeria. L’ensemble Songhay-Zerma (qui comprend les Wogo et les Kourtey des îles du fleuve) est établi à l’ouest. Les Kanouri vivent à l’est de Zinder jusqu’au Tchad. Les Peul, avec leurs anciens captifs Rimaibé, sont disséminés dans tout le pays, sédentaires ou nomades. Les Touareg d’origine berbère et leurs anciens captifs noirs Bella et Bouzou sont des nomades disséminés depuis le nord de Téra jusqu’au nord de Gouré. Refusant l’intégration pour conserver leur mode de vie, les Touareg, au début des années 1990, entrent en rébellion. Enfin, Toubou et Arabes sont en petit nombre dans l’extrême est, de N’Guigmi au Djado.

3. Une histoire longue et riche

Alors qu’aujourd’hui le pays n’est peuplé que dans sa frange méridionale, aux périodes préhistorique et protohistorique les zones désertiques étaient assez humides pour permettre des conditions de vie sédentaire, des activités agricoles, voire une organisation urbaine. Blancs et Noirs y étaient en contact bien avant que les Maghrébins berbères ou arabes traversent ce qui était déjà un désert aux tout premiers siècles de notre ère. Vers le milieu du IIe millénaire après J.-C., l’empire des Songhay de Gao étend son influence depuis l’Aïr jusqu’au fleuve Sénégal, c’est-à-dire sur toute la moitié occidentale du Niger, l’Est étant soumis au puissant empire du Bornou. À la fin du XVe siècle, les Marocains détruisent l’empire de Gao sans pouvoir le reconstituer: les Touareg venus du Fezzan (Libye) deviennent les nouveaux dominateurs. Au début du XIXe siècle, un empire peul, fondé à partir de Sokoto (dans le Nigeria actuel), provoque des réflexes d’union et d’indépendance entre Zerma et Hausa du Nord, que la frontière artificielle établie au début du XXe siècle par les puissances conquérantes (France et Grande-Bretagne) ne fait que renforcer. Les langues officielles différentes, les spéculations commerciales, la contrebande font de cette frontière de 1 400 kilomètres une «barrière» plus ou moins perméable. Les autres limites du Niger (territoire militaire jusqu’en 1922) sont tracées à l’intérieur du vaste ensemble Algérie Afrique-Occidentale française - Afrique-Équatoriale française. Après la soumission des Touareg, le Niger devient colonie française et Niamey remplace Zinder comme capitale (1926). Le pays obtient en juin 1956 son autonomie interne; il s’érige en république du Niger le 18 décembre 1958 et devient indépendant le 3 août 1960.

4. L’indépendance

L’organisation politique est liée aux événements qui ont abouti à l’indépendance et dont le point de départ se situe en 1946 avec la création du Parti progressiste nigérien (P.P.N.), section locale du Rassemblement démocratique africain (R.D.A.). Après une période d’opposition à l’administration coloniale, le parti accepte les propositions d’accession à l’autonomie. Mais la loi-cadre de 1956 amène, par le jeu parlementaire et la conjonction des syndicalistes et des chefferies, le Parti de l’indépendance (Sawaba) à la vice-présidence du Conseil de gouvernement. Le Sawaba appelle à voter contre la Communauté au référendum du 28 septembre 1958. Il est désavoué par 80 p. 100 des suffrages, puis interdit. Le P.P.N.-R.D.A. devient parti unique. L’Assemblée territoriale se transforme en Assemblée constituante le 18 décembre 1958, sous la présidence de Boubou Hama. Hamani Diori, élu président de la République en 1960, est réélu en 1965, puis en 1971. Le 15 mars 1974, un coup d’État militaire dissout l’Assemblée nationale, supprime le parti et porte à la tête de l’État le lieutenant-colonel Seyni Kountché et un gouvernement militaire. À sa mort, en novembre 1987, le colonel Ali Seibou lui succède, dans la continuité. Mais celui-ci est remplacé, le 27 avril 1993, par le social-démocrate Mahamane Ousmane. Le Niger adhère aux grandes organisations internationales et aux organisations africaines et régionales. Il fait partie de la zone franc. La langue officielle est le français.

5. Une économie essentiellement agricole

Resté longtemps à l’écart de la vie économique moderne, le Niger est un pays dont les activités agricoles et pastorales occupent 80 p. 100 de la population, 15 p. 100 étant de purs éleveurs. L’effectif du cheptel est de 10,6 millions de têtes environ en 1992, dont 88 p. 100 d’ovins et caprins. Réduit par les sécheresses, le troupeau s’est chaque fois rapidement reconstitué et l’élevage se situe au deuxième rang des exportations en valeur, après l’uranium. Les productions vivrières, mil, légumes secs et sorgho, s’étendent largement dans la zone agricole; le riz n’est cultivé que dans la vallée du fleuve. Les cultures commercialisables ont été introduites, l’arachide de Dosso à Zinder et le coton de Tahoua à Maradi, dans les régions hausa où le concept de puissance est lié à celui de travail plus qu’à celui de propriété foncière, celle-ci étant relativement égalitaire. En revanche, les domaines importants, facteurs d’inertie économique, sont nombreux chez les Songhay et les Peul du fleuve. Depuis les sécheresses qui ont marqué les décennies de 1970 puis de 1980, les cultures commerciales ont régressé au profit d’un accroissement des surfaces consacrées à l’agriculture vivrière. Les rendements sont faibles, soumis aux aléas de saisons agricoles brèves et irrégulières. Comme partout au Sahel, la baisse des rendements, l’accroissement démographique et les enjeux fonciers qui en découlent engendrent l’accroissement des superficies mises en culture, y compris sur les sols médiocres et fragiles et au nord de la zone réellement agricole, où les pluies et les récoltes deviennent bien incertaines. Les déficits pluviométriques répétés, cette progression agricole et l’accroissement de la charge pastorale empêchent par endroits la régénération du potentiel naturel (sols, végétation, eau). La désertification apparaît. Depuis plusieurs décennies, les Nigériens émigrent vers les pays de la côte, où leur travail est mieux et plus sûrement rentabilisé, et vers les villes nigériennes. Celles-ci ont grossi considérablement: 85 000 citadins en 1960, 600 000 en 1985 et 1 100 000 en 1988 (soit 15,3 p. 100 de la population). La capitale, Niamey, compte 392 169 habitants au recensement de 1988. Le secteur industriel est peu développé: une trentaine d’entreprises mixtes et privées transforment ou conditionnent les matières premières locales (alimentation, cuirs et peaux) et les produits bruts importés (savonnerie et produits chimiques, brasserie, textile, petite construction mécanique). Pendant une douzaine d’années, l’uranium a suscité de grands espoirs. Il est exploité dans la région d’Arlit depuis 1974. En 1980, 4 400 tonnes de minerai enrichi ont été extraites et, malgré une production en baisse, le Niger reste, en 1988, le septième producteur mondial. Le ralentissement des programmes énergétiques nucléaires en Europe et aux États-Unis, la mévente de l’uranium sur les marchés internationaux ont interrompu, après 1980, les investissements nationaux de grande envergure et les espoirs de développement rapide. Le lignite est exploité à Anou Araren et la cassitérite à El Meki. Les gisements de phosphates du W du Niger et des indices de pétrole dans l’est sont encourageants, mais encore non exploités. Les secteurs les plus dynamiques de l’économie nigérienne sont le commerce et les transports.

6. Une économie très assistée

Les crises économiques internationales se répercutent durement sur ce pays enclavé où l’énergie est très coûteuse. Le Niger est classé parmi les quinze pays les plus pauvres du monde, avec un produit national brut par habitant de 310 dollars en 1992. Son endettement est considérable et un réaménagement de sa dette lui a été consenti par ses partenaires européens en 1988. Cette situation ne doit pas faire oublier les réels efforts du pays et le prestige international dont il jouit. Le président Kountché s’est entremis avec succès à plusieurs reprises dans le conflit tchadien. Les efforts de mise en valeur et de conservation se poursuivent, notamment par l’aménagement de surfaces irrigables et la gestion des pâturages, avec l’aide internationale et bilatérale et, depuis les sécheresses, avec l’assistance directe de nombreuses organisations non gouvernementales (O.N.G.). Les ressources énergétiques restent très restreintes depuis la mise en sommeil du projet de barrage de Kandaji sur le fleuve Niger. Les communications terrestres sont bien développées grâce à un réseau routier en bon état. Le voisinage de l’énorme Nigeria et la dépréciation de sa monnaie sont des atouts dont sait profiter le dynamique commerce hausa. L’aide internationale demeure importante, avec une forte part des pays arabes. La France et les pays de l’Union européenne demeurent les principaux partenaires économiques.

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