Marilyn Monroe pour toujours

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GRENADE

Marilyn pour toujours

 

L’île de la Grenade attira l’attention internationale de façon bien particulière entre 1979, avec l’accession au pouvoir de Maurice Bishop, politiquement proche du régime castriste de Cuba, et l’intervention des marines américains en octobre 1983. D’une superficie totale de 344 kilomètres carrés, la Grenade comprend trois îles: Grenade elle-même, Carriacou et Petit Martinique. Elle est peuplée de 90 691 habitants (recensement de 1991), dont 36 p. 100 sont âgés de moins de quinze ans (taux de natalité: 33 p. 1 000; taux de mortalité: 8,3 p. 1 000). L’île volcanique située la plus au sud de l’arc des îles du Vent (Windward Islands), la Grenade fut aperçue par Christophe Colomb — qui la baptisa alors Concepción — lors de son troisième voyage, en août 1498. La conquête et le pillage qui précédèrent l’installation de colons français au milieu du XVIIe siècle entraînèrent en quelques mois la destruction des villages et le massacre de la majorité de la population amérindienne. Des colons originaires de la Martinique s’y consacrèrent à la culture du tabac et de l’indigo. L’île servait conjointement de relais maritime. L’exploitation sucrière et le système esclavagiste y prirent leur essor sous l’impulsion de colons hollandais dès les premières années du XVIIIe siècle.

La région des Caraïbes ayant été pendant plus de trois siècles le théâtre des rivalités européennes, la Grenade fut cédée à la Grande-Bretagne par le traité de Paris qui mettait fin à la guerre de Sept Ans en 1763. L’occupation britannique correspondit pour la Grenade — où demeurèrent les colons français — à une période d’investissements financiers, de développement de la canne à sucre et d’augmentation du nombre d’esclaves par la traite (1763: 1 260 colons et 12 000 esclaves; 1777: 1 320 colons et 35 000 esclaves). Reprise par les Français en 1778, l’île était rétrocédée à la Grande-Bretagne en 1783. À la suite des événements survenus à Saint-Domingue à partir de 1791 et de la tension sociale qui régnait à la Grenade, une révolte éclata, menée par un esclave, Fedon, qui contrôlait l’ensemble de l’île en novembre 1795, la capitale Saint George’s exceptée. En 1796, les Britanniques dépêchèrent des hommes de troupe qui investirent les camps des rebelles, dont la plupart furent tués ou déportés vers le Honduras. L’abolition de l’esclavage eut lieu entre 1833 et 1838, en application du décret britannique d’émancipation dite «progressive». La production de sucre diminua peu à peu, notamment à la suite des mesures de libre-échange prises par la Grande-Bretagne en 1846, qui ouvraient son marché aux sucres en provenance des pays esclavagistes. La culture du cacao, des épices (muscade) et de la banane prit le relais, pratiquée au sein de petites exploitations agricoles. L’économie agricole de la Grenade, qui repose encore sur ces productions, affronte une redoutable concurrence.

Comme beaucoup d’autres territoires des British West Indies, la Grenade obtint la constitution d’un gouvernement local représentatif au lendemain de la Première Guerre mondiale, grâce, notamment, à l’action de Theophilus Albert Marryshow, célèbre syndicaliste, fondateur de la Grenada Workers Association (Association des travailleurs de Grenade), puis du Grenada Labour Party en 1936. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Eric Matthew Gairy prenait la tête du mouvement rural de revendication, créant la Grenada Manual and Mental Workers Union qui réclama avec succès des augmentations de salaire pour les ouvriers des plantations et des usines sucrières. Gairy fondait en 1951 le Grenada People’s Party qui remportait la majorité des suffrages aux élections législatives de la même année. Devenu Chief Minister en 1961, Gairy faisait cependant l’objet de constantes accusations de détournements de fonds publics, de versements de pots-de-vin et de clientélisme. Cependant, la crise sociale s’amplifiait, provoquant une émigration croissante vers les industries pétrolières de Trinidad et du Venezuela. Gairy fut momentanément remplacé, entre 1962 et 1967, par Herbert Blaize dans ses fonctions gouvernementales. La Grenade accéda à l’indépendance en 1974.

Le retour au pays de jeunes diplômés à l’époque du développement du Black Power et de la diffusion des idées de l’universitaire guyanais Walter Rodney aux Caraïbes provoqua de graves incidents à la Grenade en 1970 et la constitution d’une puissante opposition au gouvernement de Gairy. Le New Jewel Movement (N.J.M.) fut fondé le 11 mars 1973 par U. Whiteman, T. Victor, K. Radex et Maurice Bishop. Il prônait une réorientation de l’économie de l’île, une redistribution des terres, l’amélioration des structures sociales et scolaires. Les violents affrontements qui eurent lieu le 18 novembre 1973, le Dimanche sanglant, entre les responsables du N.J.M. et les forces de l’ordre envoyées par Gairy ébranlèrent le gouvernement en place. En 1976, Maurice Bishop ainsi que Bernard Coard et U. Whiteman étaient élus au Parlement de l’île. Le 13 mars 1979, une quarantaine de membres du N.J.M. investissaient la caserne de True Blue et procédaient à l’arrestation des membres du gouvernement.

Radio Free Grenada annonçait une ère de «libertés démocratiques» et le Caricom reconnaissait le People’s Revolutionary Government de la Grenade (P.R.G.). L’île fit alors l’objet d’une surveillance internationale accrue, notamment de la part des États-Unis. Les priorités économiques du gouvernement furent le développement de coopératives agricoles, le tourisme, le réaménagement des moyens de communication et l’industrialisation. Le déficit budgétaire entraîna l’octroi d’un prêt du F.M.I. en 1983. Toutefois, des divergences internes au gouvernement se greffèrent sur une position économique et internationale délicate pour aboutir à plusieurs journées de troubles et à la mort de Maurice Bishop, le 19 octobre 1983. Tirant argument d’une trop forte présence cubaine à la Grenade, d’une demande d’aide de la part des petits États insulaires anglophones voisins et de la nécessaire protection des ressortissants américains, les États-Unis déclenchèrent une intervention militaire à la Grenade, l’opération «Urgent Fury», le 25 octobre suivant, provoquant plusieurs phases de durs combats. Désapprouvée le jour même par les Nations unies, celle-ci fut suivie par l’arrivée de conseillers économiques nord-américains. Les élections de décembre 1984 portent au pouvoir Herbert Blaize (Parti national, conservateur), soutenu par les États-Unis.


En juin 1985, les derniers soldats américains stationnés à la Grenade sont rapatriés. En 1986, l’aide américaine couvrait le déficit budgétaire de la Grenade qui était intégrée au programme économique du Caribbean Basin Initiative et au réseau de relais pour les manœuvres navales américaines dans la mer des Caraïbes. À la mort de Blaize, en 1989, le gouverneur Paul Scoon charge le vice-Premier ministre Ben Jones de l’intérim. À la suite des élections législatives de mars 1990, Nicholas Brathwaite (Congrès national démocratique, centre) forme un gouvernement de coalition avec le Parti national. Cuba, qui avait déclaré illégaux les gouvernements postérieurs à l’intervention américaine de 1983, reconnaît celui de Brathwaite, et, en 1992, le gouvernement déclare que Cuba satisfait aux conditions mises au rétablissement des relations diplomatiques.

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