Marilyn Monroe pour toujours

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EMIRATS
ARABES UNIS

Marilyn pour toujours

 

Comme dans les autres monarchies pétrolières voisines, la crise du Golfe (1990-1991) a eu des répercussions dans les Émirats arabes unis. D’une part, ces derniers ont participé activement au financement de la coalition anti-irakienne, d’autre part, ils ont multiplié depuis 1991 les dépenses militaires, signant d’importants contrats d’achat d’armes avec les pays occidentaux. La France a bénéficié de cette politique d’achat d’armes, puisque le gouvernement d’Abu Dhabi a commandé, le 14 février 1993, quatre cent trente-six chars français de combat Leclerc pour un montant de 22 milliards de francs. Plus que toute autre principauté du Golfe, la fédération des Émirats arabes unis, jeune État devenu indépendant le 2 décembre 1971, est l’illustration de la soudaine prospérité apportée par le pétrole. Les Émirats arabes unis (E.A.U.) regroupent sept émirats: Abu Dhabi, Dubaï, Sharjah, Ajman, Umm al-Qaiwain, Ras al-Khaimah et Fujaïrah. La superficie des E.A.U. est de 77 830 kilomètres carrés selon certains, de 83 600 kilomètres carrés selon d’autres, preuve de l’imprécision des frontières, souvent contestées par les voisins, comme l’a montré en 1955 la «crise de Buraïmi». L’oasis de Buraïmi est située près d’Al-Aïn, aux confins de l’Arabie Saoudite, du sultanat d’Oman et de l’émirat d’Abu Dhabi, et était revendiquée par ces trois États. Finalement, un accord est intervenu, l’Arabie Saoudite renonçant en 1974 à Buraïmi contre une importante révision frontalière dans la région d’Al-Liwa. Les E.A.U. s’étendent sur 500 kilomètres de long du golfe Persique, au sud de la péninsule du Masandam, contrôlée par Oman. Ils possèdent également 75 kilomètres de côte sur le golfe d’Oman. Le climat est désertique: le pays reçoit moins de 100 millimètres de précipitations annuelles. Les sept émirats constituant les E.A.U. faisaient partie, au début du XIXe siècle, des États de la Côte des Pirates, devenue ensuite Côte de la Trêve. Ne pouvant tolérer la piraterie, les Britanniques intervinrent successivement en 1820, 1835, 1853, 1858, 1873 et 1892 et imposèrent des traités interdisant aux souverains de ces petits territoires d’avoir des contacts avec des étrangers. De fait, un protectorat britannique s’établit progressivement durant le XIXe siècle, et demeura jusqu’à l’indépendance des E.A.U., en 1971.

1. Naissance et développement des Émirats arabes unis

Lorsque le Royaume-Uni décida, à la fin des années 1960, son désengagement militaire à l’est de Suez, le gouvernement de Londres souhaitait la création d’une grande fédération regroupant non seulement les sept émirats qui allaient constituer les E.A.U., mais aussi Bahrein et le Qatar. Après trois années de discussions acharnées, ce projet échoua et, durant l’été de 1971, Bahrein puis le Qatar proclamèrent leur indépendance. La naissance des Émirats arabes unis fut donc difficile, d’autant plus que l’un des sept émirats, Ras al-Khaimah, refusa de faire partie des E.A.U. au moment de la proclamation de l’indépendance, le 2 décembre 1971, et ne rejoignit la fédération qu’en février 1972. Par ailleurs, le 30 novembre 1971, soit deux jours avant la naissance officielle des E.A.U., les troupes du shah d’Iran occupèrent trois îlots au centre du Golfe, sur la route du détroit d’Ormuz: Abu Musa, qui relevait de la souveraineté de l’émir de Sharjah, et la Grande et la Petite Tumb, qui appartenaient au souverain de Ras al-Khaimah. La fédération des Émirats arabes unis a disposé depuis sa naissance des énormes revenus pétroliers d’Abu Dhabi, qui assure l’essentiel du budget fédéral. Mais, avant l’ère du pétrole, Abu Dhabi était, parmi les sept émirats, l’un des plus pauvres. Le plus riche était Dubaï, place commerciale ancienne et dynamique. À Sharjah et à Ras al-Khaimah, les habitants vivaient surtout de la pêche, tandis que ceux de Fujaïrah étaient principalement agriculteurs. Le pétrole devait tout transformer et apporter une notoriété à des principautés du Golfe jusqu’alors inconnues du grand public. Tel est le cas d’Abu Dhabi, où le pétrole découvert en 1958 fut exploité à partir de 1962. En quelques années, ce modeste émirat se plaça parmi les grands États pétroliers du Moyen-Orient. Dès 1965, la production d’Abu Dhabi dépassa 13,5 millions de tonnes, pour atteindre 24 millions de tonnes en 1968, 68 millions de tonnes en 1974. Le principal gisement est celui de Murban. Mais Abu Dhabi dispose aussi de gisements offshore, en particulier ceux de Zukoum et d’Om Shaïf. À Dubaï, l’extraction de l’or noir commença en 1969, le pétrole ayant été découvert en 1966. Enfin, le dernier producteur d’hydrocarbures est Sharjah, où le pétrole trouvé en 1973 est exploité depuis 1974. Au total, les Émirats arabes unis ont produit, en 1991, 127 millions de tonnes de pétrole. Mais leur capacité de raffinage est relativement modeste: 9 millions de tonnes, soit moins que Bahrein (12,5 millions de tonnes), pourtant très faible producteur de pétrole, et surtout beaucoup moins que le Koweït, où la capacité de raffinage était de 36 millions de tonnes en 1989. Abu Dhabi dispose également de réserves de gaz naturel.

L’essentiel des recettes des E.A.U. provient du pétrole. Les revenus pétroliers ont connu, durant la décennie de 1970, une croissance vertigineuse, passant de 300 millions de dollars en 1970 à 19,5 milliards de dollars en 1980. Depuis lors, avec la chute du prix des hydrocarbures, les revenus pétroliers, qui représentent 85 p. 100 des recettes publiques des E.A.U., sont tombés à 8 milliards de dollars en 1987. C’est pourquoi le budget des Émirats arabes unis est en baisse, et accuse un déficit de 326 millions de dollars en 1991, et de 381 millions de dollars en 1992. En même temps, le revenu annuel moyen par habitant a diminué de moitié, mais reste un des plus élevés du monde. En 1991, le P.N.B. par habitant des E.A.U. était de 20 100 dollars, soit plus que celui du Qatar (15 500 dollars), autre émirat riche métamorphosé par le pétrole. La soudaine richesse des Émirats arabes unis a transformé ces sept principautés, principalement Abu Dhabi et Dubaï. Des ports et des aéroports ultramodernes, des zones industrielles gigantesques ont surgi là où n’existaient, quelques mois auparavant, que des solitudes désertiques. On a assisté à une véritable explosion urbaine. Ainsi, la ville d’Abu Dhabi, misérable bourgade de pêcheurs de 4 000 habitants en 1962 au moment où débute l’explosion pétrolière, atteignait 400 000 habitants vingt ans plus tard, et dépassait même 500 000 habitants en 1988. L’afflux massif de travailleurs étrangers, principalement asiatiques (Pakistanais surtout, mais aussi Indiens, Thaïlandais, Sud-Coréens, Philippins) explique pour l’essentiel la croissance démographique vertigineuse des E.A.U. Aucun État au monde n’a jamais connu une telle explosion démographique: entre 1968, date du premier recensement, et 1985, soit dix-sept ans, la population des E.A.U. a été multipliée par neuf. En fait, l’accroissement démographique a été plus ou moins fort selon chacun des sept émirats de la fédération: entre 1968 et 1985, l’émirat d’Abu Dhabi a vu sa population multipliée par quatorze, celui de Dubaï par sept, celui de Fujaïrah par cinq... Le pourcentage des étrangers par rapport à la population totale, qui est citadine à 90 p. 100, varie d’un émirat à l’autre, et permet d’opposer les trois émirats pétroliers de la fédération aux quatre autres émirats: les étrangers représentent 85 p. 100 de la population d’Abu Dhabi et de Dubaï; 70 p. 100 de celle de Sharjah, et beaucoup moins pour les autres émirats. À l’intérieur des Émirats arabes unis, les différences régionales sont donc importantes.

2. Les oppositions entre les sept émirats

Regroupant 40 p. 100 de la population de l’ensemble des E.A.U., Abu Dhabi est cinq fois plus étendu que les six autres émirats réunis. Cheikh Zayed, émir d’Abu Dhabi, est président de la fédération des Émirats arabes unis, dont la vice-présidence est assurée par Cheikh Rachid, émir de Dubaï. Depuis sa naissance, la fédération souffre de façon permanente des rivalités entre Abu Dhabi et Dubaï, les deux émirats les plus riches. Cette concurrence explique bien des usines et des équipements inutiles. En fait, les rivalités traditionnelles entre les sept cheikhs n’ont pu empêcher la création d’un État moderne, grâce à la volonté et à l’énergie de Cheikh Zayed. Le rêve du souverain d’Abu Dhabi a toujours été de «faire fleurir le désert». Dès le début des années 1970, Cheikh Zayed encourageait la création d’un centre expérimental agricole près d’Al-Aïn. Cette recherche de la verdure se retrouve dans la ville même d’Abu Dhabi, où les espaces verts ont été multipliés à grands frais. Mais les réalisations les plus spectaculaires sont le port (Mina Zayed) et les zones industrielles d’El-Mafrak, aux portes de la ville d’Abu Dhabi, et surtout celle de Ruweis, située à 200 kilomètres à l’ouest de la capitale fédérale. La seconde ville de l’émirat d’Abu Dhabi, Al-Aïn, seule agglomération urbaine des E.A.U. qui ne soit pas un port, abrite, à 160 kilomètres à l’est d’Abu Dhabi, l’université des E.A.U., inaugurée en 1977. Bien avant les revenus pétroliers, l’émirat de Dubaï connaissait déjà une certaine prospérité grâce au commerce, en particulier la réexportation de l’or. Ainsi, en 1970, 250 tonnes d’or (soit 18 p. 100 de la production totale du monde capitaliste) transitaient par Dubaï. Les souks de Dubaï sont d’ailleurs toujours réputés pour la vente d’or sous toutes ses formes (au gramme, en lingots ou en bijoux les plus variés). Cette vieille tradition commerciale a été amplifiée avec l’arrivée des pétrodollars: Dubaï est devenu une des principales places financières du Golfe, la première des E.A.U. Mais, au niveau régional, les banques de Dubaï n’ont pas l’importance et le rayonnement de celles de Manama, la capitale de Bahrein. Malgré la guerre Irak-Iran et le soutien accordé alors par les E.A.U. au gouvernement de Bagdad, les commerçants de Dubaï ont toujours conservé des relations étroites avec l’Iran, l’émirat jouant son rôle d’entrepôt pour les importations iraniennes.

Dubaï (400 000 hab.) est une des agglomérations les plus agréables du Golfe en raison de son site: la ville, en effet, s’étire le long d’une crique tortueuse que les voitures traversent grâce à un tunnel routier long de 1 200 mètres, reliant le faubourg de Deïra à la vieille ville, où subsistent encore de belles demeures avec leurs anciennes «tours à vent». Signalons aussi l’importance du nouveau port (Mina Rachid), accessible aux pétroliers géants. L’émirat de Dubaï, comme d’autres principautés, a encouragé le développement d’industries lourdes, particulièrement dans la zone franche de Jabel Ali, située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Dubaï. Ouverte en février 1985, la zone franche de Jabel Ali sert à la fois au commerce de réexportation et à l’industrie. Elle bénéficie de nombreux avantages: possibilité de rapatrier tous les bénéfices (salaires et capitaux), exonération d’impôts sur les sociétés pendant quinze ans, absence d’impôt sur le revenu, de douanes, de taxes à l’exportation, absence également de restriction sur les changes, et enfin énergie à très bon marché. Jabel Ali est d’abord un port. Il s’agit d’un des plus grands ports artificiels du monde, avec une énorme cale sèche. Divers bassins permettent d’individualiser un port pétrolier, un port minéralier et un port de conteneurs. La zone industrielle qui jouxte le port accueille une fonderie d’aluminium (Dubal), une usine de liquéfaction de gaz (Dugas), une centrale thermique, une usine de dessalement de l’eau de mer, une usine de câbles, un complexe d’industries chimiques spécialisées dans la production de diverses matières plastiques. Enfin, à proximité de la zone franche se trouve un impressionnant camp de travail rassemblant une main-d’œuvre d’origine asiatique. L’exemple de Jabel Ali est significatif de la politique d’industrialisation à outrance souvent pratiquée dans divers émirats du Golfe. D’autres projets industriels plus modestes sont en cours de réalisation dans les émirats moins riches de la fédération, mais l’on risque toujours de multiplier les gaspillages, les dépenses ostentatoires et la faible rentabilité. D’une manière générale, chaque émirat a eu tendance à toujours privilégier ses intérêts propres avant ceux de la fédération, d’autant plus qu’il n’y a pas de concertation et d’harmonisation dans les grands travaux d’aménagement, comme en témoigne la construction par Dubaï et par Sharjah de deux luxueux aérodromes internationaux distants seulement de 15 kilomètres.

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